La Une | Lundi 7 mai 2012 | Dernière mise à jour 09:57
SAINT-TRIPHON
Un stage pour dompter la peur du vide
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Une à une, Prisca, Micheline, Antoinette et Inès s’approchent du sommet de la falaise qui surplombe la carrière de Saint-Triphon. «Quand on est au bord, ça n’est pas si impressionnant. C’est surtout d’y arriver qui est difficile», résume Antoinette Morand. Toutes quatre sont là, en ce samedi matin, pour apprendre à dompter leur peur du vide. A leurs côtés, le Français Thias Balmain distille conseils et exercices pratiques durant deux jours de stage.
«La plupart du temps, on focalise sur la peur elle-même et on n’est même pas conscient que le corps réagit», explique le responsable du cours. La première matinée tourne donc essentiellement autour du corps. Première étape? Réapprendre à marcher. «Ou plutôt à prendre conscience de l’appui, du contact de nos pieds sur le sol.»
Peur du vide n'est pas vertige
La position du regard est également l’objet d’une attention particulière. «Dès qu’on est confronté au vide, on plonge littéralement avec ses yeux dans le vide alors qu’on doit rester «en soi» et non se projeter par le regard.» Pour le responsable du stage, cette phobie n’a rien d’anormal: «Être conscient du danger lorsqu’on est près d’une fenêtre, par exemple, est sain. C’est plutôt le fait de ne pas éprouver de peur dans une situation à risque qui est anormal», souligne Thias.
La position du regard est également l’objet d’une attention particulière. «Dès qu’on est confronté au vide, on plonge littéralement avec ses yeux dans le vide alors qu’on doit rester «en soi» et non se projeter par le regard.» Pour le responsable du stage, cette phobie n’a rien d’anormal: «Être conscient du danger lorsqu’on est près d’une fenêtre, par exemple, est sain. C’est plutôt le fait de ne pas éprouver de peur dans une situation à risque qui est anormal», souligne Thias.
Mais comment faire la différence entre une peur qui évite de se mettre en danger de celle qui empêche de vivre? «Il n’y a pas de recettes toutes faites, répond le Français. Dans le doute, mieux vaut privilégier la solution de sécurité. Mais il faut parfois se donner un coup de pied aux fesses.»(24 heures)